Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

C'EST L'HISTOIRE DE...

1 mars 2010

... d'une petite crevette de plus dans le lagon...

... Et oui, après 3 semaines allongée, la crevette n'a pas pu attendre le terme. On vous annonce donc la naissance de notre minette Maly, ce 26 février. Elle pèse 2,780 kg et mesure 47,5 cm.

Maly__Lilie_et_Vince_le_jour_J P1000266 P1000195

Pour ce qui est de l'accouchement, c'était plutôt rapide, en 1h c'était plié, même pas le temps d'avoir la péridurale ou de sortir le sac. D'ailleurs, le papa serait presque arrivé en retard (on nous dit que c'est en général 8H, alors pourquoi se presser !)
Tout va bien pour tous les 3. Notre petite vie de famille commence...

Publicité
21 janvier 2010

... d’une bonne résolution...

...Pour la nouvelle année, c’est décidé, on essaye de reprendre du poil de la bête en mettant le blog à jour. Vaste programme ! On a un sacré retard ! Plus de 6 mois riches en émotion et en aventure qu’on va essayer de condenser un seul message.

En juin, on a eu une visite annoncée depuis février pour mon anniversaire : Erwan et Dorothée débarquent après un vol sans anicroche. 18 jours pour en profiter un maximum. On leur a préparé le terrain et même s’ils n’ont pas eu toujours très beau j2009_06___Jane_et_Tarzane pense qu’ils en ont bien profité. On a commencé doucement avec une mise à l’eau à la Baie des Citron pour aller voir les poissons. Une fois chauds, ils ont été mis à contribution pour l’emménagement dans notre nouvel appart, à 100 m de la plage. Ensuite un tour sur la Grande Terre qui nous a amené à Hienghène avec des étapes à Poindimié au camping de Tiacan, à Népoui chez l’oncle Thomas et à Poé. La pluie nous a empêché de profiter des récifs de la cote Est mais bon, "c’est l’jeu ma pauv’e Lucette"! D’ailleurs, au final ils n’ont même pas énormément plongé, le temps gris sapant leur motivation, même à Lifou. Un petit coup quand même au phare Amédée histoire de voir les tortues.

 

2009_06___Envie_d_ailleursLe clou du séjour ce fut le petit weekend catamaran avec les copains : 2 jours, 2 nuits sur un catamaran de 19 m à naviguer dans le lagon entre les îlots du Sud et à partager son temps entre sieste, apéro, comptage des vagues, plongée, montée en haut du mât, manœuvre de la grand-voile… Après tout ça, inutile de préciser que le retour à l’aéroport provoque toujours un petit pincement au cœur. Heureusement, c’est le moment que le moteur du Berlingo a choisi pour nous péter une bielle dans le col des Pirogues : ça met de l’animation et détourne l’attention. A ce sujet, merci à Fred de s’être réveillé à 5h du mat’ pour assurer la fin de la route.


Entre temps et après une échographie, il semblerait que Lilie soit prochainement prise de nausées, ait d’inexplicables envies de fraise et prenne quelques décimètres de tour de taille.


Fin août, nouveau RDV à l’aéroport. Cette fois-ci, on rempli notre Berlingo au moteur tout neuf avec Micka, Flo et le petit Nino. Ils sont là pour 1 mois. Nino met 1 semaine à se remettre du voyage et à faire ses nuits. Curieusement, les parents semblent de plus en plus fatigués au fil des jours. Après quelques jours à Nouméa, on part pour un tour sur la Grande Terre.

 

Le tour maintenant classique : direction Hienghène et retour par la cote Ouest. Ce coup-ci, on essaye de se ménager un peu 2009_09___Micka_et_son_1er_dawaplus en étalant la route autant que possible. On part dès le vendredi soir pour une étape à Farino au gîte des Bancouliers. Adresse fameuse que je recommande (11 000 F la nuit pour 2 personnes avec apéro, repas du soir et petit déj’). On poursuit direction Pouembout en passant par la mine de Kouaoua. Ensuite, direction Hienghène : longue étape durant laquelle on a rattrapé le Tour cycliste de Calédonie. Forcément, on a été obligé de prendre notre temps (ils pédalent vachement moins vite que durant le Tour de France ! d’un autre côté, en plein cagnard, je ferais pas le quart de ce qui font). Petit barbecue sur la plage, cours d’ouverture de coco puis arrivée à Hienghène au camping du club de plongée. Le lendemain, Mick et moi sommes debout à 6h pour aller plonger. On file sur l’îlot Hienghène. Petite palanquée de 5. Pour être franc, un 2009_09___Mick_flo_nino_539peu déçu par la plongée : très peu de faune, peu de coraux, en revanche, beaucoup d’arches, tunnels et gorgones. Ensuite, retour sur Nouméa avec arrêt maintenant traditionnel à Népoui.

 

Micka, Flo et Nino (alias Atoulé, son nom de baptême Iaii – Ouvéa - signifiant petit maquereau) ont poursuivit leur séjour par une visite à Lifou puis Ouvéa où Micka a plongé avec les raies manta. Dernière plongée à la passe de Dumbéa puis retour à l’aéroport.


Fin septembre, 4 jours après le départ de nos invités, je prépare de 2009_09_24___Cote_Oubli_e___Ton_meilleur_ami_pendant_4_joursnouveau mon sac - ou plutôt mon bidon - pour une nouvelle escapade : la cote Oubliée en kayak. Un no man’s land parsemé de plages paradisiaques et de récifs magnifiques. 60 km d’évasion entre Yaté et Thio. On part à 8. Hamac, paquet de riz, fusil de pêche, crème solaire, popote et évidemment, du rhum, comme tout bon marin qui se respecte ! Un moment inoubliable, 4 jours coupés du monde, loin de tout, retour aux sources. 4-5 heures de pagaies par jour, inévitablement, y’a un moment de lassitude quand les bras, plus habitués à taper à l’ordi ou à lever la chopine, tirent, chauffent et s’alourdissent à chaque brassée. Pour éviter à Fred de m’entendre grogner toute la journée, j’emploie la première soirée à cogiter comment faire 2009_09_24___Cote_Oubli_e___Baie_de_Ouinn__franchieune voile avec les moyens du bord. 3 bouts de bois, 2 ficelles et un hamac plus tard, on repart par vent nul, voire légèrement de face…. Grrrrrrrrr !!! Heureusement, les tortues, le bleu du récif et la beauté des paysages remplissent la tête et luttent contre la monotonie du geste.

 

Le 3eme jour, ô bonheur, le vent est là et nous porte ! La voile nous évite presque de ramer. Malheureusement, le vent forci, la mer grossi et on fini par démâter à 200 m de notre bivouac.

 

Le 4eme jour, les filles sont visiblement pressées d’arriver (l’appel du barbec sûrement ?) et envoient du pâté ! On traîne derrière et on avale les derniers kilomètres en 2h30 environ. Lilie, Nico, Sand, Noémie, Thomas et Steph (les mangeurs de merguez) nous attendent en soufflant sur les braises et nous servent l’apéro bien mérité.


On enchaîne : début octobre, les parents de Lilie et sa sœur débarquent pour leur 2eme visite. Un mois de balade partagé entre Lifou, Maré, Ouvéa et encore une fois, le Tour du Caillou. Faute de vacances, on n’a pu partager que les weekends : la fête du bœuf de Païta et son rodéo, plongée sur la barrière… Encore une fois enchantés de leur séjour, on parie qu’ils reviendront d’ici 2011.

2010___NoaDe retour de l’aéroport où on a déposé la famille Richard pour leur retour, on file à la maternité pour aller souhaiter la bienvenue à la petite Noa et féliciter les parents. Fred et Sand ouvre la voie et vont pouvoir nous conseiller d’ici quelques mois. En plus, vu que nous ça va être un petit gars, on fera un beau mariage avec ces deux là !

 

Avant, après, pendant tout ça, on a évidemment donné de notre personne et sacrifié nos weekends pour aller à la pêche, pour sortir sur les îlots du coin, se rendre ridicule sur une planche à voile et faire quelques randos dont notamment le tour des sommets des Koghis (super sympa mais attention : 2h de marche sur la rocheuse crête acérée) et le pic Ouitchambo à Boulouparis (première partie tranquille, deuxième partie pour les costauds avec une pente proche de 30° droit vers le sommet sur 300 m).

 

2009_12___Planche

2009_09___Mick_flo_nino_5202009_09___Banc_de

Vers l'album photo

1 janvier 2010

... d'une nouvelle année sous les tropiques ...

Carte_meilleurs_voeux

24 mai 2009

... d'homme grenouille et femme crapaud...

...C'était en novembre. Depuis le temps que les copains nous disaient qu'il fallait vraiment essayer la plongée bouteille, on s'est décidé et avec la troupe on est allé au Kuendu Beach, à Nouméa, pour passer l'Open Water (équivalent niveau 1 de la fédération française) avec Lagoon Safari.

Alors__heureuses

Le cadre est plutôt sympa avec les paillotes les pieds dans l'eau, les cocotiers et le miroir de l'eau. Bon, c'est vrai, y'a pas beaucoup d'eau dans l'anse mais d'un autre côté, c'est rassurant pour les premiers exercices.

Après nos premières plongées d'exercice avec Nakaï, un petit japonais d'une agilité surprenante sous l'eau, on a mis les pieds dans le grand bain tout en restant dans à Kuendu : 12 m d'eau, petite patate avec son banc de platax et ses rascasses... ça commence à ressembler à quelque chose.

Rascasse

Ensuite, Tawaké le fidjien nous a emmené à l'îlot Maître pour plonger à Tepava, notre première plongée à 18 m, la limite autorisée avec l'Open Water. Deuxième plongée du jour à Seiche Croissant, 12m. A retenir les premiers requins de Lilie et une carangue qui m'a passablement surpris puisque plus grosse que le requin pointe blanche qui la précédait à la sortie de leur trou commun.

Tortue___Tepava

Depuis décembre, nous n'avons fait qu'une seule autre sortie à la passe de Dumbéa. La visibilité été excellente mais les poissons n'était pas au rendez-vous. On a tout de même croisé 2 mères loches de plus de 50 kg je dirais et un joli poisson empereur très photogénique.

Voilà donc plus de 5 mois qu'on doit y retourner et il va falloir qu'on s'y remette pour être au top quand Micka viendra.

Même si la formation nous a pris 4 weekends consécutifs, l'ambiance au club est très sympa et l'encadrement m'a semblé sérieux ce qui est plutôt rassurant alors qu'il y a eu assez récemment 2 accidents dramatiques sur Nouméa. Certains leur reproche même d'être trop timoré d'autre n'ont pas toujours eu des expériences heureuses...
Je ne connais pas les autres clubs mais je recommande tout de même celui là.

Contacter Annabella, lagoon.safaris@lagoon.nc . Compter 10 000 F pour 2 plongées dans la journée et 36 000 F pour la formation Open Water qui, pour 1 000 F de plus permet d'avoir également le niveau 1 fédé.


Les photos

11 mai 2009

... d'un bout de côte oubliée...

...destination Petit Borendi...

Carine, sage-femme à Thio a pris contact avec Georgette qui tient un gite à Petit Borendi, la dernière tribu avant la côte oubliée, bande littorale de 70 km quasi déserte entre Yaté et Thio.Yat____Le_paradis

Pour prendre contact, ce n'est pas une mince affaire : il faut appeler à Grand Borendi et réussir à faire parvenir le message jusqu'à Georgette, à 45 mn de bateau ou par la piste défoncée. Après 5 tentatives, le message a semblé être passé. Pour ceux qui n'ont pas les mêmes relations que notre sage-femme, il faut appeler l'office du tourisme à Thio.

Donc, après une nuit au camping de la Moara - camping qui devrait rappeler quelque chose aux Vieillevignois - on prend le temps d'aller découvrir la petite plage nichée au creux d'une petite anse et que l'on aperçoit depuis le col qui redescend vers Port-Bouquet. Ce petit bout de sable, cerné d'un côté par une cocoteraie et de l'autre par des patates de corail perdues dans l'eau turquoise, me faisait de l'oeil depuis 2 ans. Petit paradis sauvage !

Petit_Borendi___Rivi_reOn retrouve les copains à Grand Borendi, là où la piste s'arrête devant la rivière. On est sensé avoir RDV à 13h avec le bateau qui doit nous amener chez Georgette. 13h arrive, 14h suit, on grignotte, on sieste, on explore le coin... Et alors qu'on n'y croyait de moins en moins, Joanés, le vieux de Georgette, casquette Goro Nickel visée sur la tête, débarque sur la plage avec son bateau.


On est 10, 11 avec Joanés, plus tout le matos de camping et notre barda et le bateau ne fait que 4m30. Un bateau comme ça est homologué pour 4 en théorie. Mais "casse pas la tête", Joanés est affirmatif, ça passe ! Et effectivement, ça passe !!! Mais, tous les 11 dans notre coque en alu ça fait un peu boîte de sardine.

Petit_Borendi___Tout_est_rentr_

Après 45 mn de bateau durant lesquelles on longe le récif en admirant la chaîne et le Mont Humbolt, 2eme sommet de Calédonie avec ses 1618 m, on pose le pied sur une plage de grenaille de latérite et on plante notre tente sous l'oeil expert de Joanés qui étudie la trajectoire des cocos en cas de chute - d'ailleurs, attention au rebond sur le tronc !

Le soir, les gars vont chercher le poulet dans le vieux pick up sans frein de Joanés et on papotte avec Georgette à qui les gars (encore !) donnent la pate pour raper les cocos dont le lait accompagnera la salade de perroquet et les ignames, bananes et autres tarots du repas.

Après une petite coutume d'accueil (executée de main de maître pas Carine) et le bénédicité, on retrouve des kayakistes (qui viennent de faire la côte oubliée) autour de la table. Une grande tablée couverte de plats. Les 10 goinfres que nous sommes se jettent sur les picots grillés, les cuisses de poulets, les poulpes au soyo, les bananes poingo au coco, la salde de poisson et le choux kanak. Après tout ça, il ne nous reste qu'une chose à faire : dormir pour digérer !

Petit_Borendi___Rivi_re_5Le lendemain, Joanés nous propose de nous amener au pied du Humboldt pour s'y baigner dans la rivière. Toujours à 11 mais cette fois dans le pick up et après quelques passages de gué chaotique, on oublie quelques instant le bleu turquoise du lagon pour le vert émeraude de la rivière. Bien que fraîche, c'est un vrai délice.

Les bonnes choses ayant toujours une fin, après le repas fait de restes de foie gras (si, si, je vous assure), de taboulé (c'est moins classe de suite) et de salade niçoise en boîte (... quand on a faim...) il nous faut reprende la mer avec le cousin de Joanés qui nous ramène à notre point de départ.

Vers l'album photo

Pour info, au total, le week-end nous aura couté 8500 F (70€) à 2 avec l'aller-retour en bateau (1500 F/pers, au lieu de 1000F comme convenu initialement) 1 nuit en tente (1500 F), 1 repas (1000 F) et un petit déj (250 F).

Publicité
27 avril 2009

... d'une petite rando...

... dans le Sud.

Fred les a presque toutes faites les randos du Sud
. Yat____Fred

En tout cas, toutes celles qui sont dans le bouquin "La Calédonie sauvage" dont une nouvelle édition vient d'ailleurs juste de sortir (hum hum.... de nouveaux itinéraires peut-être ?)

Pour compléter son palmarès il lui manque les plus longues.

Celles pour lesquelles c'est plus difficile de motiver les randonneurs du dimanche. Le creek Adèle en fait partie.


Classée C, donc moyenne, elle est tout de même
annoncée pour 7h30 mais avec un dénivelé modeste de 300 m je crois. En revanche, le sous doués de la boussole et les allergiques aux cartes IGN n'ont qu'à bien se tenir. En effet, même si les descriptions sont assez claires, on assez vite paumé dans l'enchevêtrement de piste de mine et très peu de points de repères.

Départ du barrage de Yaté, on traverse le lit sous les énormes vannes qui, de près, laissent entendre des "Bong" et des "Dong" peu rassurants. Ensuite, on remonte vers le lac et on suit la piste qui longe le lac. Traversée de marais oblige, on a les pieds mouillés au bout de 10 minutes. Ca rafraichit les idées :)

Yat____Creek_ad_le_1On arrive ensuite au creek Adèle où l'eau bleue nous tend les bras et fini d'ailleurs par m'attraper. Tout ça ne nous aide pas à rester dans le timing ! Surtout que 30 mn après on est perdu... une première fois. Heureusement que j'ai appris à me servir du GPS et en visualisant notre trace on s'y retrouve. En fait, on n'était pas vraiment perdus puisque sur le bon chemin mais juste en avance par rapport à nos prévisions.

 

Comme indiqué sur le descriptif, on passe à côté du "gros kaori de montagne", on saute le "gros trou dans la piste" et on laisse derrière nous le toit d'une Land Rover abandonné au milieu de la piste.

Et là, après une pause pour admirer le lac en contrebas, c'est le drame ! On file à droite au lieu de la gauche. Et à cause de ça et du pique-nique, on perd 1h20. On retrouve la bonne piste à 14h et on n'a fait à peine la moitié du chemin. Avec 3h30 de lumière devant nous on décide de continuer. Si on se perd encore une fois, on passera la nuit là haut, c'est certain. Mais on est équipé et les nuits sont clémentes.

Donc on est reparti mais cette fois-ci sur le rythme "randonneur sportif". Ca tombe bien d'avoir accélérer le pas, ça commence juste à monter ! On tire la langue, on mouille le tricot (c'est à dire le T-shirt) mais on avance sans problème jusqu'à la cascade du chien. On s'autorise alors un petit écart de 20 mn pour aller voir la-dite cascade et se rincer un peu dans un trou d'eau.

On poursuit et là, les indications du guide sont plutôt vagues : "après 500 m, traverser le creek et coupez le versant dans le maquis sur la droite pour rejoindre la crête". C'est bien joli mais en moins de 200 m on traverse 4 fois le creek et ensuite la piste s'arrête. Donc on coupe par anticipation sur une piste à droite et on arrive devant un mur végétal qu'il nous faut traverser pour atteindre la crête. Finalement le mur ne s'avère être qu'un muret et en 5 minutes on est au sommet et on embrasse un superbe panorama qui s'étend du lagon, au lac et à la chaîne que le soleil déclinant teinte de tons pastels.

Yat____Panorama_sur_le_lac

Là, le téléphone passe alors je préviens Lilie de ne pas s'inquiéter de notre retard et qu'on sera peut-être contraint de passer la nuit là-haut si le chemin nous réserve d'autres surprises. Finalement, on rejoint un piste qui nous amène au barrage, notre point de départ, après une succession de forêt de kaoris de montagne, de maquis et de forêt humide.

Arrivés à la voiture à 18h06, soit 9h06 après le départ, la nuit est là.

Vers les photos

1 avril 2009

... de rendre visite à Thomas...

...et ça tombe bien : Thomas habite dans le Nord ! Pas l'extrème nord, mais tout de même, juste au-dessus de Poya, donc c'est dans la Province Nord.
Compte tenu du planning chargé de Lilie et sa copine Sandrine, nos 2 nouvelles maîtresses submergées de travail, le week-end a été programmé plus d'un mois à l'avance. Jasper a failli nous gâché la fête, mais finalement, le petit cyclone est parti plus vite qu'il était venu et nous avons donc eu un beau soleil pour profiter de Népoui.

Thomas habite une grande maison avec vue sur le lagon mise à disposition par la SLN. Comme quoi ça n'a pas que des inconvénients de bosser sur mine en brousse ! Le coin est vraiment reposant. Certes, il ne faut pas avoir une envie subite de resto ou de ciné à 20h, mais avec une si belle vue, une terrasse gigantesque et un jardin fleuri, on a moins envie d'aller au ciné ! Je me laisserais bien tenté pour un temps...

 

N_poui___Vue_de_la_terrasse_g_ante

 

On a été accueilli comme des rois à coup de gigot d'agneau et de cannelés... Je vos laisse imaginer le supplice ! En plus, on a eu droit à la visite de la mine en VIP et ce fut fort instructif. On a tout vu, de l'extraction du minerai, au tri, en passant par les gros camions de 100 tonnes et jusqu'à la laverie.

Comme le temps s'y prêtait bien, le dimanche, petite sortie en mer. On avait effectivement pris le bateau bien qu'il fut assez difficile de faire passer les nids de poule, que Jasper nous avait laissé sur le route, entre les zigs et les zags. Malheureusement, l'eau était assez sale, toujours à cause de Jasper, et la visibilité pas terrible. On a tout de même trouvé un beau coin en évitant le platier tant bien que mal. Pas mal de poissons, des patates sympas, un requin léopard, 2 poissons napoléon et un requin pointe blanche. Et le pêcheur du jour nous a ramené un poisson perroquet dégusté quelques heures plus tard sur la terrasse avec un filet de citron.

Les photos, ça vous tente ?

 

Et une petite vidéo qui présente la production du nickel ?

Pour ceux que ça intéresse et en faisant simple tout en essayant de ne pas dire de bêtise (les géologues, corrigez moi si je me trompe) :

 

1. Pourquoi y'a-t-il du nickel en Calédonie ?

Notre Caillou est en fait un bout de plancher océanique qui normalement n'affleure jamais à la surface. A la base, cette roche (des péridotites je crois) n'est pas particulièrement plus riche en nickel que les autres. Dans notre cas, elle a subi une altération chimique favorisée par le climat chaud et humide. Cette altération dégrade la roche et libère les métaux qui progressivement s'accumulent dans les couches du sols altérées. Et plus il y a d'altération, plus les couches altérées se trouvent enrichies en métaux.

2. A quoi ressemble le nickel ?

M. Garnier, géologue qui débarqua avec les premiers colons remarqua une roche verte qui se trouva être très riche en nickel. Il la nomma la garniérite. Au début de l'exploitation, les mineurs cherchaient les filons de ganiérite qu'ils exploitaient à la main.

N_poui___Kop_to___Vol_de_garni_riteMaintenant, on exploite le minerai de base : les couches de sols altérées. Sur la mine du Kopeto, la plus haute de Calédonie à plus de 1000 m, le minerai est de la couleur de la latérite c'est à dire ocre alors que le stérile (c'est à dire ce qui ne contient pas de nickel) est gris, de la couleur de la roche d'origine. Sur d'autres mines, c'est parfois l'inverse.

 

3. Comment extraire le nickel ?

En creusant bien sûr ! Le minerai est ensuite lavé puisque, si vous avez bien suivi et si j'ai été clair, vous comprendrez que les cailloux (constitués de roche) ne sont pas particulièrement riche en nickel mais la gangue de terre qui les entoure, oui. Donc le minerai est lavé pour récupérer la "terre". Ce minerai alors enrichi est envoyé par bateau (9h de mer) à l'usine de Doniambo située en plein centre ville de Nouméa. Il y est fondu puis exporté sous forme de grenaille le plus souvent (plus facile à manipuler que des lingots). Il existe une autre technique d'extraction par hydrométalurgie utilisée dans l'usine du Sud, Goro Nickel.

Cette industrie, bien que ralentie en ce moment du fait des cours du nickel assez bas, est la première activité économique de la Calédonie et sans connaître les chiffres exactes, je dirais que de manière directe et indirecte, entre 30 et 40% de la population active travaille pour le nickel.

 



26 mars 2009

... d'élections...

 ... j'avoue ne pas être très au fait sur le fonctionnement des institutions calédonienne. Or, une fois n'est pas coutume, un article paru dans les Nouvelles Calédoniennes (seul quotidien de Calédonie et journal expert de la rubrique "Chiens écrasés", totalement orienté pour les uns et contre les autres) a attiré mon attention.

Sachez tout d'abord qu'en mai vont se dérouler les élections provinciales qui permettre aux Calédoniens de choisir nos représentants. Cependant, nous, à savoir Lilie et moi (ainsi que tous les z'oreilles), ne pourront pas voter puisque nous ne faisons pas parti du corps électoral pour les scrutins provinciaux. Le gel du corps électoral fait en effet parti des accords de Nouméa.

 

Mais assez de blabla, je vous laisse vous informer :

 

Les assemblées de province sont composées de 14 élus pour celle des îles Loyauté, 22 pour celle du Nord, et 40 pour le Sud.
Soit un total de 76 élus. Sur ce nombre, 54 iront siéger au Congrès et participeront à la désignation du gouvernement.
Les assemblées de province sont élues à l’issue d’un scrutin de liste à un seul tour. Contrairement aux élections municipales (scrutin de liste également, mais à deux tours), il n’y a ni fusion ni panachage possible.
La répartition des sièges se fait à la proportionnelle des listes. Pour obtenir un ou plusieurs sièges, il faut avoir obtenu un nombre de voix équivalant à au moins 5 % des électeurs inscrits. Les petits scores ou les divisions en listes multiples se paient cash.
En 2004, 17 350 voix se sont portées sur des listes qui n’ont eu aucun élu.

La désignation du Congrès
Sur les 76 élus provinciaux, 54 sont désignés pour aller siéger au Congrès. Leur choix n’est pas fait par les partis, mais par un calcul arithmétique qui tient compte du rang occupé par chaque nouvel élu sur sa liste. La province des Iles envoie sept élus au Congrès.
La province Nord 14, la province Sud 32. La moitié seulement des élus des Iles vont au Congrès, contre les 4/5e de ceux du Sud. Les proportions peuvent paraître défavorables. Mais si l’on tient compte du nombre de voix que « pèse » chaque siège dans chaque province, l’équilibre se rétablit.

L’élection du gouvernement
Le gouvernement calédonien est élu par les membres du Congrès à la proportionnelle. C’est la grande spécificité des institutions locales. Dans les provinces, c’est la majorité qui dirige. Au gouvernement, c’est un collège de membres représentant tous les groupes politiques présents au Congrès. C’est donc un gouvernement collégial et « proportionnel ».

Qui peut voter ?
Pour voter aux élections provinciales, il ne suffit pas d’être inscrit sur les listes électorales calédoniennes. Il faut être inscrit sur ce qu’on appelle la liste spéciale, réservée aux « citoyens » ou assimilés. Pour y figurer, il fallait justifier de dix ans de résidence en Nouvelle-Calédonie au 8 novembre 2008, c’est-à-dire être arrivé au plus tard le 8 novembre 1998. Et il fallait bien sûr en faire la demande avant le 31 décembre 2008.
Actuellement, il y a 153 626 électeurs inscrits en Calédonie. Le nombre d’électeurs exclus du vote aux provinciales de 2009 devrait avoisiner les 18 000 à 20 000.
Un décompte plus précis sera disponible la semaine prochaine. Les toutes dernières mises à jour, après recours devant la justice, interviendront fin avril.
Cette règle résulte du corps électoral restreint négocié entre loyalistes et indépendantistes dans la préparation de l’accord de Nouméa. Elle a ensuite été le centre d’une bataille saignante entre partisans loyalistes d’un corps électoral restreint glissant (accès à la liste spéciale au bout de dix ans, quelle que soit la date d’arrivée) et défenseurs indépendantistes d’un corps électoral gelé (date butoir d’arrivée au 8 novembre 1998).

Le rôle clé des provinces
Il est de première importance dans le système institutionnel calédonien. Et c’est voulu. Les concepteurs de l’accord de Nouméa ont fait en sorte que chaque composante de la société calédonienne ait sa part de pouvoir même si elle est globalement minoritaire. Les indépendantistes règnent au Nord et dans les Iles, les non-indépendantistes sont maîtres au Sud. Santé (aide médicale), action sociale, enseignement primaire, habitat social, ressources naturelles, environnement, domaine maritime, développement économique… les provinces exercent une foule de compétences, ce qui pose parfois des problèmes d’harmonisation. À titre indicatif, le budget et les effectifs de la province Sud (la plus peuplée des trois) sont largement supérieurs à ceux de la Nouvelle-Calédonie (gouvernement et Congrès).

Congrès et gouvernement vont prendre de l’importance
L’institution « Nouvelle-Calédonie » est dotée d’un exécutif, le gouvernement, et d’une assemblée qui vote les lois et délibérations. La Calédonie est compétente en matière de fiscalité, de fonction publique territoriale, de santé (hôpitaux, honoraires), de transports routiers, de gestion des importations et de contrôle douanier. Elle est également compétente en matière de droit du travail, d’une partie du droit civil, de desserte maritime et aérienne.
Si l’enseignement secondaire est transféré à la Nouvelle-Calédonie lors du prochain mandat, son budget et ses effectifs seront multipliés par plus de deux.

Une mandature cruciale
La mandature de cinq ans qui va s’ouvrir à l’issue des élections du 10 mai prochain sera cruciale à plus d’un titre. Puisque toutes les compétences non régaliennes encore détenues par l’État doivent être transférées au pays. Encore faudra-t-il que le futur Congrès donne, au cas par cas, et à la majorité qualifiée des 3/5es, le feu vert pour ces transferts.
Au termes de l’accord de Nouméa, les transferts doivent se décider dans les six mois qui suivent l’installation du nouveau Congrès (ce qui n’implique pas qu’ils doivent s’opérer aussi vite). Mais passé ce délai, on attend la mandature suivante.
Parmi les compétences qui seront à l’ordre du jour : l’enseignement secondaire, la sécurité civile, l’enseignement primaire privé, une partie du droit civil et commercial, ainsi qu’un certain nombre d’établissements publics. La mandature suivante sera celle de la période référendaire et du transfert éventuel des compétences régaliennes de l’État (justice, armée, diplomatie, police, monnaie, etc.).

24 mars 2009

... de gros temps...

... après un magnifique week-end pluvieux et venté, nous sommes passés depuis quelques heures en pré-alerte cyclonique.

Pour l'instant, rien de bien méchant : une dépression tropicale forte, répondant au doux nom de Jasper, traine dans les parages et pourrait se renforcer tout en venant vers nous.

 

satb_QDEB01NWBB

 


Mais pas de panique, MétéoFrance veille sur nous.

Dans de pareils cas, il faut surveiller les creeks (comprenez les rivières), ranger les objets pouvant s'envoler, faire le plein de bougies et éviter les déplacements.

Vous saviez que les noms des cyclones étaient définis à l'avance ?

19 mars 2009

... d'une balade dans le Sud...

... On reprend le clavier pour vous rassurer : Pas de panique, tout va bien. C'est vrai qu'on est avare de nouvelle mais faut dire qu'il y a tellement de choses à faire aussi...

La preuve, en 3 jours, on a tout juste eu le temps de faire une petite rando, prendre des cours de planche à voile et aller au concert de Rokia Traoré. Les week-ends sont vraiment trop courts !

En fait, c'est vrai que ça fait un moment qu'on passe plutôt nos week-ends sur le lagon et on délaisse un peu la terre. Mais ces derniers temps la météo étant ventée et fort clémente pour la saison des pluies on en profite pour rattraper nos rando de retard !

Prony___Source_d_eau_chaude___Creek__for_t_et_lagonDanc ce week-end c'était les sources d'eau chaude de Prony, en partant du Déversoir, près de l'usine de Goro Nickel. Petite rando de 12 km à travers maquis et forêt en longeant un creek et ses trous d'eau vert-bleu qui nous appellaient de leur fraicheur. On a réussi a résister à leur appel jusqu'au retour. Faut dire qu'on a eu l'occasion de se rafraichir les pieds entre temps et qu'au bout de la route nous attendaient les sources d'eau chaudes, maintes fois souhaitées et jamais atteintes. C'est pour dire quelle était notre motivation ! Jugez donc : petit basin d'eau de source à 32°C niché dans la végétation, sobrement aménagé et ponton qui donne sur l'estuaire de la rivière des Kaoris. Ca donne pas envie ?

En tout cas, je vous laisse imaginer qu'on n'a pas attendu trop longtemps pour Prony___Source_d_eau_chaude___La_r_compensey tremper un orteil !  Vous ne me croirez certainement pas, mais compte tenu de la température extérieure, elle nous a presque parue froide... si, si !
Après 30 minutes de prélassage un bout de saucisson, il nous faut rentrer si on veut avoir le temps de plonger dans les trous d'eau laissés au bord du sentier quelques temps avant. Juste histoire de se rincer avant de reprendre la voiture... évidemment, pensez bien ! Et pour être sûr qu'on soit bien propre, sur la fin, on a eu droit à un deuxième rinçage, céleste cette fois.

Je vous laisse vous rendre compte par vous même.

Vous verrez aussi les photos de notre autre rando au Lac Chakéké, à Yaté. Chemin assez difficile à trouver, mais dernière portion magique dans le lit d'un creek qui serpente dans une forêt humide. Et au bout, le fameux lac... à sec ! Pas grave, on y retournera.

Les photos :           Prony     et        Chakéké

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
C'EST L'HISTOIRE DE...
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité