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C'EST L'HISTOIRE DE...
8 juillet 2007

...d’un petit chemin qui sent la latérite...

...Alors voilà, on s’est décidé à aller voir ce qui se passe dans le Sud de la Grande Terre. A l’apéro VAT (réunion bihebdomadaire des VCAT autour d’un verre… de Number One, bière locale) on a rencontré Nico et Nana (arrivants tout droit de Nouvelle Zélande où ils ont vécu deux ans et où ils retourneront sûrement) à qui on propose de nous suivre dans notre périple. Rien de bien déterminé si ce n’est qu’on fonce vers le Sud, région de Yaté, non pas vers le soleil (et oui, dans l’hémisphère Sud, le Sud du Nord se retrouve au Nord... je vous laisse méditer*) mais plutôt vers le mauvais temps… d’après mes collègues.

Donc, samedi matin, départ vers 8h... Nico et moi on serait bien parti plus tôt mais les filles sont grognons quand elles n’ont pas assez dormi J. Dans la voiture, on fini par fixer notre destination : Port Boisé, camping situé en bord de plage en passant par la route de Yaté puis par Goro. Ici, ce qui peut être pris sur une carte pour une petite bourgade peut simplement être un camping. La route se passe sans encombre, et ce, malgré les camions aux routiers fous  (ici, plus ton camion ou bus est gros, plus tu peux rouler vite !) remuant la latérite afin de l’aider à s’insinuer partout, mais vraiment partout. Arrivés à un carrefour indiquant Port Boisé, nous suivons l’information et tournons sur la gauche. A partir de là, on se retrouve sur une piste, c'est-à-dire un chemin en terre et cailloux avec des nids, non pas de poule mais plutôt d’autruche ! Evidemment, on ne croise personne (non pas que se soit la foule depuis notre départ !) et je fais part à mes compagnons qu’il serait préférable de ne pas crever compte tenu du fait que l’on n’a pas de cric et que je ne connais pas l’état de la roue de secours. Finalement, après avoir longé le Lac en Huit (si je ne me trompe pas) on bifurque à droite sur une remarque éclairée de Biloute et on récupère la vraie route, agrémentée de nids de poule.

Usine_de_nickel_de_Goro_5__sign__C’est en fait la route qui mène, entre autre, au site de Goro Nickel, nouvelle usine de traitement du minerai pour laquelle on projette de faire un tuyau d’environ 20km pour le rejet des effluents issu du traitement, en plein sur la barrière de corail !

Le site de l’usine est un vaste chantier et il faut, je pense, imaginer les carrières qui se cachent derrière les lignes de crêtes afin d’alimenter le site ! Je vous laisse juger de l’intégration du chantier dans le paysage... Pour info : ils sont en train de tout construire alors qu’ils n’ont même pas l’autorisation d’exploiter ! Faut croire qu’ils sont assurés de leur coup !

Baie_devant_Port_Bois___sign__On double l’usine et après une petite montée on découvre la baie de Port-Boisé, notre destination, qui tranche singulièrement avec l’usine juste dans notre dos !

Encore quelques km et on se retrouve dans notre camping qui se niche au pied d’une forêt, entre la plage de sable blanc et la montagne. Le coin est plutôt pas mal !! On touche vraiment la Calédo de près !!! Autour de la baie, les pins colonnaires ; sur la plage, les pandanus ; dans certains coins, les palétuviers qui constituent la mangrove ; et devant nous, un petit lagon.

Après avoir monté les tentes et le hamac, avec Nico on enfile les combi et les palmes pour une petite session PMT. Il faut profiter de la marée haute pour pouvoir s’éloigner de la plage sans avoir à barboter dans 30cm d’eau en écrasant les quelques coraux qui résistent dans si peu d’eau. On part une bonne heure. L’eau est un peu trouble, mais on voit un gros bénitier aux "lèvres" violettes, des grosses anémones mauves accompagnées de leur Némo (poisson-clown), un gros poisson-ballon (vous savez, le poisson qui se gonfle d’eau quand il a peur, avec des piquants qui ressortent), une petite murène marron, la gueule ouverte et bien sûr, le cortège maintenant habituel de poissons cochet et autre perroquets. Finalement, une crampe m’oblige à me "poser sur les vagues" et ça me donne le mal de mer. Je rentre en gardant mon repas tant bien que mal et on se fraye un passage entre les massifs de coraux dans environ 50cm d’eau. Pendant ce temps là, les filles observent la faune locale. Des pigeons, gros comme des poules, s’envoient des graines en un seul coup de bec, de la taille de noix. L’après-midi se termine tranquillement et Nico ramène le dessert en glanant 3 pamplemousses gros comme des ballons. On s’atèle ensuite à la corvée de bois en vue de manger nos shamalows grillés. On se couche tranquillement après une petite veillée et petite leçon d’astronomie de la part de Nana (maintenant on sait à quoi ressemble la Croix du Sud, équivalent de la Grande Ourse pour l’hémisphère sud).

Le lendemain, on plie doucement et on décolle vers Yaté. Avant de partir, nous demandons à la gérante du camping où nous pourrions trouver un coin ravitaillement. Elle nous indique donc Goro, "juste à côté". Par le juste à côté, entendez, la prochaine tribu, parce qu’en fait celle-ci se trouve à 15km ! Ensuite, à Goro, on nous indique à 700m qui sont en fait 4km et pour finalement trouver portes closes. Comme quoi, la notion des distances est toute relative ! Nous voici donc, durant 40km et après avoir traversé quelques tribus, à la recherche désespérée une alimentation, sans grand succès à errer dans Yaté pour finalement se contenter de ce qui nous reste puis on prend la route du retour. Il est tôt et on a dans l’idée de se faire un petit milk-shake au Mont Dore, près de Nouméa. Aurélie en prend un aux fruits de la passion, son nouveau fruit préféré (parce qu’acide au début puis légèrement sucré, un régal !)! Ca change du citron !!! On repart direction Kuendu Beach, sur la presqu’île de Nouville à Nouméa (là où il y avait le bagne). Petite partie d’échec, Lilie dans le hamac... tranquille. La nuit arrive (17h en gros) et on se décide à rentrer. Arrivé à la voiture Aurélie s’aperçoit que le pneu arrière droit est à plat (ça fait longtemps que je ne lui avais pas fait le coup de la panne !) ! Moi qui parlais de ne pas crever la veille sur la piste me voilà servi !! Il s’avère donc que l’on n’a pas de cric et que la route de secours est aussi à plat. Nous v’là bien ! Vite, on attrape notre petit carnet d’adresse pour appeler du renfort. Finalement, un pote de Nico et Nana nous dépanne : il a un cric et il nous emmène gonfler la roue de secours, heureusement pas vraiment crevée (un peu, mais pas trop) ce qui nous permet de rentrer chez nous. Raconté comme ça, ça passe vite mais on a quand même galéré 2h, à 5km de chez nous ! Remarque, entre ça et être perdu au bord d’une piste tu choisirais quoi ?

Noum_a___Kendu_beach___Pneu_crev____Vince__Nico__Nana_et_la_106__sign__

Pour remercier David et Céline, nos sauveurs, on a prévu une petite bouffe jeudi soir (cuisine locale, bien sûr !). A nous de faire le repas.

* Et oui, dans l’hémisphère Sud, à midi le soleil est côté Nord puisqu’on se retrouve de l’autre côté de l’équateur. Pour autant, il continue de se lever à l’Est et de se coucher à l’Ouest. De la même façon, les vents dominants sont d’Est et non pas d’Ouest comme en métropole.

Et avec tout ça, un petit album photo?

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Commentaires
C
en effet, j'avoue je suis mirot!! mille pardon!!! au moins je viens voir votre blog tous les jours ;-)<br /> <br /> bisous!!
L
Caro, t'es miro? Elles sont dans l'album les photos, bon d'accord, il n'y a pas les pamplemousses mais ils y a pleins d'autres choses. A la fin du message, il y a un lien vers l'album. ;-)
C
merci pour toutes ces explications, mais elles sont ou les photos??? la petite crique, les pamplemousses et tout?? moi je suis decue :-( <br /> enfin merci quand meme
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