...de requins...

...Y'a de cela quelques semaines, nous sommes allés à une conférence sur les requins donnée par un vétérinaire-biologiste marin.

Cette conférence s'inscrit dans un cycle de sensibilisation auprès du grand public dans le cadre du classement du lagon calédonien au patrimoine mondial de l'UNESCO. ET OUI ! Rien que ça. La beauté et la richesse du lagon ont donc été reconnues et doivent donc être préservée.

Parmi les nombreuses espèces que l'on peut y croiser, on a la chance d'avoir pas mal de requins. Et oui, parce que c'est une chance comme nous l'expliquait le véto-biologiste, les requins sont des espèces clef de voûte qui participent à la bonne santé de tout l'écosystème marin en régulant les populations de poissons.

Malheureusement pour eux, le mythes des "dents de la mer" est tenace et rappelle en nous cette peur instinctive de passer du statut de prédateur à celui de proie. Il y a effectivement quelques fois des accidents, mais rarement mortels. On en a recensé un seul fatal en 2007... et ce fut dans nos eaux, malheureusement. Rappelons qu'à titre de comparaison, il y a plus de mort à cause de la foudre ou de la chute des noix de coco qu'à cause des requins... et je ne parlerais pas des accidents de la route.


Cachée derrière notre peur se cache pourtant une réalité : celle du shark finning, c'est à dire la pêche du requin pour ses ailerons. Au cours de la conférence, nous avons été invités à regarder Sharkwater un documentaire traitant de la préservation des requins.

On y apprend qu'à cause du shark finning les populations de requins ont chuté de plus de 90% en quelques décennies et qu'on en massacre 100 000 000 par an. Parce qu'il s'agit bien d'un massacre ! En effet, seules 2 ou 3 espèces sont comestibles. En fait, on les pêche à la ligne, parfois sur des palangres de plusieurs dizaines de kilomètres, on prélève les ailerons et on les rejette, encore vivants. Et tout ça pour des ailerons incipides, sans aucune vertue de quelques sortes que se soit, avec lesquelles ont fait des soupes qui distinguent celui qui la mange... On en est même arrivé à capturer des requins baleines...

Le problème peut sembler bien loin depuis la métropole. Vu d'ici, il est plus proche puisqu'on trouve du requin sur les étalages des poissoniers.

En tout cas, comme je le disais, nous avons la chance d'en croiser régulièrement au cours de nos plongées en apnée ; le plus souvent des requins pointes blanches de récif, innofensifs. Mais aussi des requins léopards, des nourrices, ou lors de plongée bouteille des citrons, des gris de récif et parfois un tigre et très exceptionnellementun grand blanc.

La prudence reste toujours de mise et il faut savoir laisser place quand on croise du lourd. Si vous venez, j'espère pourvoir vous donner l'occasion de les approcher.

Les photos précédentes n'étant pas de moi, en voici une qui l'est :

Comments

[Nana]

KIA ORA!
Hello les copains!
C'est Nico et Nana!
Comment allez-vous?
Sympa l'article, intéressant! Vous connaissez le documentaire "Earth"? À tous les coups ça vous plairait sinon!!!
Nico a nagé avec des requins-baleine en 2005 au Mexique, c'était super (mais il a trouvé les raies manta encore plus impressionnantes!).
On espère que vous allez très bien - mais ça a l'air d'aller! ;-)
On pense à vous!
Et un grand bonjour à tous ceux que nous connaissons!
Plein de bisous et de pensées amicales!
Tata!
N'&N'